Du baroque au classique, la transition

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Scarron  (1610-1660) Le Roman Comique

Le Roman Comique, autre roman inachevé, est baroque par sa structure : le fil conducteur (les mésaventures comiques d’un troupe de comédiens en tournée dans les environs du Mans) est constamment interrompu par des récits, nouvelles espagnoles baroques (à travestissements, masques et rebondissements multiples), ou par le récit de l’histoire de certains comédiens qui composent la troupe comique. Mais c’est le roman moderne qu’est en train d’inventer Scarron : il mêle dans l’histoire de Destin (le jeune premier de la troupe) des ingrédients réalistes que l’on n’osait traiter que par le biais de la comédie (l’argent, les personnages issus de toutes les classes sociales), et des ingrédients traditionnellement romanesques : un héros amoureux, prompt à dégainer l’épée. Il est frappant de remarquer que cet épisode ne pourrait pas être renié par un auteur romantique : Destin est victime de préjugés sociaux, moins actif qu’abandonné à ses sentiments, et il va même jusqu’à se promener mélancoliquement dans un paysage de ruines ! Mais évitons l’anachronisme : Destin est aussi classique, de condition moyenne, constant dans ses sentiments, et il fait preuve dans d’autres épisodes de maîtrise de soi, de bon sens et de naturel.

Nous traversâmes une salle  bien meublée, au sortir de laquelle j’entrai le premier  dans une chambre fort magnifique où je fus reçu par  Léonore et par sa mère.  Vous pouvez vous imaginer combien cette surprise me fut agréable. La mère de cette  belle fille se présenta à moi pour être saluée à la française et je vous avoue qu’elle me baisa plutôt que je ne  la baisai. J’étais si interdit que je ne voyais goutte et  que je n’entendis rien du compliment qu’elle me fit. Enfln, l’esprit et la vue me revinrent et je vis Léonore  plus belle et plus charmante que je ne l’avais encore vue,  mais je n’eus pas l’assurance de la saluer. Je reconnus  ma faute aussitôt que je l’eus faite et, sans songer à la  réparer, la honte fit monter autant de rouge à mon visage  que la pudeur avait fait monter d’incarnat en celui de  Léonore. Sa mère me dit que, devant que je partisse, elle avait voulu me remercier du soin que j’avais eu de  chercher sa demeure et ce qu’elle me dit augmenta encore  davantage ma confusion. Elle me traîna dans une ruelle  parée à la française, où sa fille ne nous accompagna point, me trouvant sans doute trop sot pour en valoir la  peine. Elle demeura avec le seigneur Stéphane, tandis  que je faisais auprès de sa mère mon vrai personnage, c’est-à-dire le paysan. Elle eut la bonté de fournir à la  conversation toute seule et s’en acquitta avec beaucoup  d’esprit, quoiqu’il n’y ait rien de si difficile que d’en  faire paraître avec une personne qui n’en a point. Pour  moi, je n’en eus jamais moins qu’en cette rencontre et,  si elle ne s’ennuya pas alors, elle ne s’est jamais ennuyée  avec personne. Elle me dit après plusieurs choses auxquelles à peine répondis-je oui et non, qu’elle était Française de naissance, et que je saurais du seigneur Stéphano  les raisons qui la retenaient dans Rome. Il fallut aller  dîner et me traîner encore dans la salle comme on avait fait dans la ruelle, car j’étais si troublé que je ne savais  pas marcher. Je fus toujours le même stupide devant  et après le dîner, durant lequel je ne fis rien avec assurance que regarder incessamment Léonore. Je crois  qu’elle en fut importunée et que, pour me punir, elle eut  toujours les yeux baissés. Si la mère n’eût toujours parlé, le dîner se fût passé à la chartreuse, mais elle discourut  avec le seigneur Stéphano des affaires de Rome, au moins  je me l’imagine, car je ne donnai pas assez d’attention à ce qu’elle dit pour en pouvoir parler avec certitude. Enfin, on sortit de table pour le soulagement de tout le monde,  excepté de moi, qui empirais à vue d’oeil. Quand il fallut  s’en aller, elles me dirent cent choses obligeantes, à quoi je ne répondis que ce que l’on met à la fin des lettres.  Ce que je fis en sortant de plus que je n’avais fait en  arrivant, c’est que je baisai Léonore et que je m’achevai  de perdre. Stéphano n’eut pas le crédit de tirer une parole  de moi en tout le temps que nous mîmes à retourner  en son logis. Je m’enfermai dans ma chambre où je me  jetai sur mon lit sans quitter mon manteau ni mon épée. Là, je fis réflexion sur tout ce qui m’était arrivé. Léonore  se présenta à mon imagination plus belle qu’elle n’avais  fait à ma vue. Je me ressouvins du peu d’esprit que j’avais témoigné devant la mère et la fille et, toutes les fois que  cela me venait dans l’esprit, la honte me mettait le visage  tout en feu. Je souhaitai d’être riche; je m’affligeai de  ma basse naissance; je me forgeai cent belles aventures avantageuses à ma fortune et à mon amour. Enfin, ne  songeant plus qu’à chercher un honnête prétexte de ne  m’en aller pas, et n’en trouvant aucun qui me contentât,  je fus assez désespéré pour souhaiter de retomber malade,  à quoi je n’étais déjà que trop disposé. Je lui voulus  écrire, mais tout ce que j’écrivis ne me satisfit point et  je remis dans mes poches le commencement d’une lettre  que je n’aurais peut-être osé envoyer quand je l’aurais  achevée. Après m’être bien tourmenté, ne pouvant plus  rien faire que songer à Léonore, je voulus revoir le jardin  où elle m’apparut la première fois pour m’abandonner  tout entier à ma passion, et je fis aussi dessein de repasser encore devant son logis. Ce jardin était en un lieu  des plus écartés de la ville, au milieu de plusieurs vieux  bâtiments inhabitables. Comme je passais en rêvant sous les ruines d’un portique, j’entendis marcher derrière moi  et en même temps je me sentis donner un coup d’épée  au-dessous des reins. Je me tournai brusquement, mettant l’épée à la main, et, me trouvant en tête le valet du jeune Français dont je vous ai tantôt parlé, je pensais  bien lui rendre pour le moins le coup qu’il m’avait donné  en trahison; mais, comme je le poussai assez loin sans  le pouvoir joindre, parce qu’il lâchait le pied en parant, son maître sortit d’entre les ruines du portique et, m’attaquant par derrière, me donna un grand coup sur la tête et un autre dans la cuisse qui me fit tomber. Il n’y  avait pas apparence que j’échappasse de leurs mains,  ayant été surpris de la sorte; mais comme, en une mauvaise action, on ne conserve pas toujours beaucoup de  jugement, le valet blessa le maître à la main droite et,  en même temps, deux pères minimes de la Trinité du  Mont qui passaient auprès de là, et qui virent de loin qu’on m’assassinait, étant accourus à mon secours, mes  assassins se sauvèrent et me laissèrent blessé de trois  coups d’épée.

question:ce passage est-il « comique »?

La Fontaine (1621-1695), Lettre à Monsieur de Maucroix. Relation d’une fête donnée à Vaux(1661)

La Fontaine est connu pour ses Fables, mais il a écrit aussi cette lettre. Elle raconte une fête donnée par Fouquet pour l’inauguration du château de Vaux, qu’il venait de se faire construire. La légende dit que, vexé de voir son Surintendant des Finances plus riche que lui, Louis XIV décida aussitôt l’arrestation de Fouquet, sur les conseils de Colbert. De fait, elle eut lieu quelques jours après, et Fouquet passa le reste de sa vie en prison, sans procès. Le règne personnel de Louis XIV pouvait commencer.

Cette fête peut être considérée comme l’apothéose et la mort du baroque en France : c’est la fin d’une esthétique autant que celle d’un système politique. Baroque, cette fête l’est manifestement : on se déplace sans cesse ; on mêle les plaisirs de tous les sens avec avidité ; l’ostentation est manifeste à chaque étape de la soirée ; la comédie de Molière (les Fâcheux) est étouffée sous les décors, le prologue, la danse et finalement le feu d’artifice.  Mais l’esprit classique arrive sans peut-être que La Fontaine s’en rende vraiment compte lui-même : au moment où, mêlant prose et poésie, fantaisie et complaisance, il célèbre cette fête et les enchanteurs ou magiciens qui l’ont organisée, en ayant « le pouvoir de commander à la nature », il signale au passage le changement de goût qui est en train de s’opérer : Molière est apparu, démodant ce qui l’avait précédé, « maintenant il ne faut pas quitter la nature d’un pas ». En tout cas tous les acteurs de cette fête, artistes comme politiques – hormis Fouquet !- se retrouveront à Versailles.

Si tu n’as pas reçu réponse à la lettre que tu m’as écrite, ce n’est pas ma faute, je t’en dirai une autre fois la raison, et je ne t’entretiendrai pour ce coup-ci que de ce qui regarde M. le Surintendant. Non que je m’engage à t’envoyer des relations de tout ce qui lui arrivera de remarquable : l’entreprise serait trop grande et en ce cas-là je le supplierais très humblement de se donner quelquefois la peine de faire des choses qui ne méritassent point que l’on en parlât, afin que j’eusse le loisir de me reposer. Mais je crois qu’il y serait aussi empêché que je le suis à présent. On dirait que la Renommée n’est faite que pour lui seul, tant il donne d’affaires tout à la fois. Bien en prend à cette déesse de ce qu’elle est née avec cent bouches; encore n’en a-t-elle pas la moitié de ce qu’il faudrait pour célébrer dignement un si grand héros, et je crois que quand elle en aurait mille, il trouverait de quoi les occuper toutes.

Je ne te conterai donc que ce qui s’est passé à Vaux le 17 de ce mois : le roi, la reine mère, Monsieur, Madame, quantité de princes et de seigneurs s’y trouvèrent : il y eut un souper magnifique, une excellente comédie, un ballet fort divertissant, et un feu qui ne devait rien à celui qu’on fit pour l’Entrée

Tous les sens furent enchantés; 
Et le régal eut des beautés 
Dignes du dieu, dignes du maître, 
Et dignes de leurs Majestés 
Si quelque chose pouvait l’être. 

On commença par la promenade. Toute la Cour regarda les eaux avec grand plaisir. Jamais Vaux ne sera plus beau qu’il le fut cette soirée-là, si la présence de la reine ne lui donne encore un lustre qui véritablement lui manquait. Elle était demeurée à Fontainebleau pour une affaire fort importante : tu vois bien que j’entends parler de sa grossesse. Cela fit qu’on se consola, et enfin on ne pensa plus qu’à se réjouir. Il y eut grande contestation entre la Cascade, la Gerbe d’eau, la Fontaine de la Couronne, et les Animaux , à qui plairait davantage; les dames n’en firent pas moins de leur part. 

Toutes entre elles de beauté 
Contestèrent aussi chacune à sa manière 
La Reine avec ses fils contesta de bonté; 
Et Madame, d’éclat avecque la lumière. 

Je remarquai une chose à quoi peut-être on ne prit pas garde : c’est que les Nymphes de Vaux eurent toujours les yeux sur le roi; sa bonne mine les ravit toutes, s’il est permis d’user de ce mot en parlant d’un si grand prince. Ensuite de la promenade on alla souper. La délicatesse et la rareté des mets furent grandes; mais la grâce avec laquelle Monsieur et Madame la Surintendante firent les honneurs de leur maison le fut encore davantage. Le souper fini, la comédie eut son tour : on avait dressé le théâtre au bas de l’allée des sapins.

En cet endroit qui n’est pas le moins beau 
De ceux qu’enferme un lieu si délectable, 
Au pied de ces sapins et sous la grille d’eau, 
Parmi la fraîcheur agréable 
Des fontaines, des bois, de l’ombre, et des zéphyrs, 
Furent préparés les plaisirs 
Que l’on goûta cette soirée. 
De feuillages touffus la scène était parée, 
Et de cent flambeaux éclairée : 
Le Ciel en fut jaloux. Enfin figure-toi 
Que, lorsqu’on eut tiré les toiles, 
Tout combattit à Vaux pour le plaisir du roi 
La musique, les eaux, les lustres, les étoiles.


Les décorations furent magnifiques, et cela ne se passa point sans machines.

On vit des rocs s’ouvrir, des termes se mouvoir, 
Et sur son piédestal tourner mainte figure. 
Deux enchanteurs pleins de savoir 
Firent tant par leur imposture, 
Qu’on crut qu’ils avaient le pouvoir 
De commander à la nature : 
L’un de ces enchanteurs est le sieur Torelli 
Magicien expert, et faiseur de miracles, 
Et l’autre c’est Le Brun, par qui Vaux embelli 
Présente aux regardants mille rares spectacles 
Le Brun, dont on admire et l’esprit et la main, 
Père d’inventions agréables et belles 
Rival des Raphaëls, successeur des Apelles, 
Par qui notre climat ne doit rien au romain; 
Par l’avis de ces deux la chose fut réglée. 
D’abord aux yeux de l’assemblée 
Parut un rocher si bien fait 
Qu’on le crut rocher en effet; 
Mais, insensiblement se changeant en coquille, 
Il en sortit une Nymphe gentille 
Qui ressemblait à la Béjart , 
Nymphe excellente dans son art, 
Et que pas une ne surpasse. 
Aussi récita-t-elle avec beaucoup de grâce 
Un prologue, estimé l’un des plus accomplis 
Qu’en ce genre on pût écrire, 
Et plus beau que je ne dis, 
Ou bien que je n’ose dire 
Car il est de la façon 
De notre ami Pellisson. 
Ainsi, bien que je l’admire, 
Je m’en tairai, puisqu’il n’est pas permis 
De louer ses amis.

Dans ce prologue, la Béjart, qui représente la Nymphe de la fontaine où se passe cette action, commande aux divinités qui lui sont soumises de sortir des marbres qui les enferment, et de contribuer de tout leur pouvoir au divertissement de Sa Majesté : aussitôt les termes et les statues qui font partie de l’ornement du théâtre se meuvent, et il en sort, je ne sais comment, des Faunes et des Bacchantes qui font l’une des entrées du ballet. C’est une fort plaisante chose que de voir accoucher un terme, et danser l’enfant en venant au monde.

Tout cela fait place à la comédie, dont le sujet est un homme arrêté par toute sorte de gens, sur le point d’aller à une assignation amoureuse. 

C’est un ouvrage de Molière ; 
Cet écrivain par sa manière 
Charme à présent toute la Cour. 
De la façon que son nom court,
Il doit être par delà Rome : 
J’en suis ravi, car c’est mon homme. 
Te souvient-il bien qu’autrefois 
Nous avons conclu d’une voix 
Qu’il allait ramener en France
Le bon goût et l’air de Térence? 
Plaute n’est plus qu’un plat bouffon; 
Et jamais il ne fit si bon 
Se trouver à la comédie; 
Car ne pense pas qu’on y rie 
De maint trait jadis admiré, 
Et bon in illo tempore ; 
Nous avons changé de méthode : 
Jodelet n’est plus à la mode, 
Et maintenant il ne faut pas 
Quitter la nature d’un pas. 

On avait accommodé le ballet à la comédie autant qu’il était possible, et tous les danseurs y représentaient des fâcheux de plusieurs manières : en quoi certes ils ne parurent nullement fâcheux à notre égard; au contraire, on les trouva fort divertissants, et ils se retirèrent trop tôt au gré de la compagnie. Dès que ce plaisir fut cessé, on courut à celui du feu. 

Je voudrais bien t’écrire en vers 
Tous les artifices divers 
De ce feu le plus beau du monde, 
Et son combat avecque l’onde 
Et le plaisir des assistants. 
Figure-toi qu’en même temps
On vit partir mille fusées, 
Qui par des routes embrasées
Se firent toutes dans les airs 
Un chemin tout rempli d’éclairs, 
Chassant la nuit, brisant ses voiles. 
As-tu vu tomber des étoiles? 
Tel est le sillon enflammé, 
Ou le trait qui lors est formé. 
Parmi ce spectacle si rare, 
Figure-toi le tintamarre, 
Le fracas, et les sifflements, 
Qu’on entendait à tous moments. 
De ces colonnes embrasées 
Il renaissait d’autres fusées, 
Ou d’autres formes de pétard, 
Ou quelque autre effet de cet art 
Et l’on voyait régner la guerre 
Entre ces enfants du tonnerre. 
L’un contre l’autre combattant, 
Voltigeant et pirouettant, 
Faisait un bruit épouvantable, 
C’est-à-dire un bruit agréable. 
Figure-toi que les Échos 
N’ont pas un moment de repos,
Et que le choeur des Néréides 
S’enfuit sous ses grottes humides. 
De ce bruit Neptune étonné 
Eût craint de se voir détrôné, 
Si le monarque de la France 
N’eût rassuré par sa présence 
Ce dieu des moites tribunaux, 
Qui crut que les dieux infernaux 
Venaient donner des sérénades 
A quelques-unes des Naïades. 
Enfin, la peur l’ayant quitté, 
Il salua Sa Majesté : 
Je n’en vis rien, mais il n’importe : 
Le raconter de cette sorte 
Est toujours bon; et quant à toi, 
Ne t’en fais pas un point de foi. 

Au bruit de ce feu succéda celui des tambours : car, le roi voulant s’en retourner à Fontainebleau cette même nuit, les mousquetaires étaient commandés. On retourna donc au château, où la collation était préparée. Pendant le chemin, tandis qu’on s’entretenait de ces choses, et lorsqu’on ne s’attendait plus à rien, on vit en un moment le ciel obscurci d’une épouvantable nuée de fusées et de serpenteaux . Faut-il dire obscurci ou éclairé? Cela partait de la lanterne du dôme : ce fut en cet endroit que la nuée creva : d’abord, on crut que tous les astres, grands et petits, étaient descendus en terre, afin de rendre hommage à Madame; mais, l’orage étant cessé, on les vit tous en leur place. La catastrophe de ce fracas fut la perte de deux chevaux. 

Ces chevaux, qui jadis un carrosse tirèrent, 
Et tirent maintenant la barque de Caron, 
Dans les fossés de Vaux tombèrent, 
Et puis de là dans l’Achéron.

Ils étaient attelés à l’un des carrosses de la Reine; et s’étant cabrés à cause du feu et du bruit, il fut impossible de les retenir. Je ne croyais pas que cette relation dût avoir une fin si tragique et si pitoyable. Adieu. Charge ta mémoire de toutes les belles choses que tu verras au lieu où tu es. Ce 22 août 1661.

Question : comment peut-on justifier les va-et-vient entre prose et poésie ?

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